Metronomy - Night's out
Au rayon des bonnes
surprises de l'été que l'on attendait pas forcément, se trouve le second
album de Metronomy.
Même si leur surpuissant Radio Ladio
reste l'un des morceaux cultes de mon année, je doutais de la capacité
du groupe à faire un album de ce calibre. Je m'étais mise la mouffle
entière dans l'oeil.
Nights Out
m'a laissé la même impression que celui des Klaxons. Le groupe aurait
pu tomber dans un long copier coller de leur tube sans chercher à se
réinventer mais l'album surprend dès le premier titre. Une intro
profonde voire triste qui glisse doucement dans l'électro. C'est un peu
comme rentrer dans une eau froide. Le corps doit d'abord s'habituer à la
sensation glacée qui s'empare de lui. Puis une fois que l'on y est on
s'y sent bien. Pour dire vrai je réécoute en ce moment même l'album en
tentant de trouver les mots justes pour vous donner envie d'y jetter une
oreille attentive. Mais je peine à décrire ce que je ressens. Nights Out donne dix mille images à
la secondes dans la tête. Des corps qui en aspirent d'autres, des chorés
de folie, des histoires tristes, des yeux grands ouverts, des voitures
lancées à grande vitesse sur l'autoroute, des lumières fuyantes.
Clipesque au possible. Je vous dirais que My Heart Rate Rapid me fout dans un état pas possible.
Cette batterie seule, complètement folle au début, vingt secondes plus
tard un autre bruit, une drôle de voix, une montée en puissance et une
espèce de transe s'ensuit. Après ça se poursuit en grand moment de jump
dans la pièce en tournant sur soi et une envie frénétique de donner un
grand coup sur la batterie dès que la pression monte. C'est totalement
primitif. Je ne l'explique pas. Parfois il y a même des moments de pop
version 2008 avec Heartbreaker
ou A Thing For Me. Avec des
histoires de filles qui aiment des garçons, des histoires de déceptions,
des choses parfaitement post adolescence. Ou encore des instants de
bravoure épique avec le morceau On The
Motorway. Tu n'auras pas assez de tes deux pieds pour danser.